La Corée du Sud : une destination d’exportation pas comme les autres

La Corée du Sud : une destination d’exportation pas comme les autres

Les entreprises canadiennes qui songent à exporter en Corée du Sud n’ont pas une minute à perdre!

Malgré son économie florissante, la Corée du Sud n’est pas toujours considérée – et sans doute à tort – comme une destination d’exportation d’intérêt pour les entreprises canadiennes. Même si les projecteurs sont braqués sur la Chine, l’Inde et le Japon, l’économie sud-coréenne a inscrit une croissance de 2,8 % en 2013. La concurrence y est vive, mais le marché sud-coréen est moins saturé que d’autres marchés populaires en Asie.

« Si les entreprises canadiennes souhaitent rester concurrentielles, voilà le bon moment de commencer à tisser des liens et à évaluer les débouchés sur ce marché avant qu’il ne soit saturé », assure Mark Bolger, le représentant en chef pour l’Asie à Exportation et développement Canada (EDC). « La Corée du Sud est à la recherche de fournisseurs dans des secteurs où le Canada a justement beaucoup à offrir, principalement les secteurs de la fabrication, de l’agriculture et de l’énergie. »

« L’économie sud-coréenne est dominée par de grands conglomérats axés sur l’exportation – les chaebols, » explique Richard Dubuc, ministre-conseiller, délégué commercial principal des marchés publics, en poste à Séoul. « Ces grandes multinationales détiennent de nombreuses autres entreprises internationales et leurs chaînes d’approvisionnement génèrent une foule de possibilités pour les sociétés canadiennes. De plus, la proximité du pays avec des marchés d’envergure comme la Chine et le Japon offre un excellent tremplin aux entreprises qui souhaitent s’y établir. »

L’intérêt de la Corée du Sud, c’est aussi sa forte dépendance aux importations. En 2013, les exportations canadiennes en Corée ont atteint 3,5 milliards de dollars. Le pays a surtout fait venir des combustibles minéraux et du pétrole, de la pâte de bois, du blé autre que le blé dur, du porc congelé, de l’huile de canola, du homard et des peaux d’origine bovine. Le nouvel Accord de libre-échange Canada-Corée devrait d’ailleurs favoriser ce commerce, puisque la Corée du Sud a accepté d’éliminer progressivement plus de 80 % des droits de douane sur certaines exportations canadiennes, comme les pièces d’automobile et l’énergie. Nombre de ces réductions de coût pourraient entrer en vigueur dans la prochaine année.

L’accord prévoit plus que des économies sur les droits de douane. Il met le Canada sur un pied d’égalité avec d’autres économies ayant déjà conclu des accords commerciaux avec la Corée du Sud, par exemple les États-Unis, l’Europe et l’Australie.

Par ailleurs, le gouvernement sud-coréen s’est fixé comme priorité de devenir l’une des dix économies les plus favorables aux affaires et, pour ce faire, il offre déjà aux acheteurs étrangers des déductions d’impôts en échange d’investissements dans certains secteurs.

Prospérer en Corée du Sud : Velan mise sur sa présence sur le marché

Velan

Lorsque l’entreprise montréalaise Velan a voulu exporter vers la Corée du Sud, elle a fait appel à un acheteur local pour trouver plus facilement des clients

Sise à Montréal, Velan conçoit et fabrique des valves industrielles utilisées notamment dans des sous-marins, des mines de nickel, des centrales électronucléaires et des raffineries de pétrole.

EDC a commencé à travailler avec Velan au début des années 1980. Elle offrait à l’entreprise montréalaise des assurances et des garanties pour ses investissements sur de nouveaux marchés afin d’appuyer son rayonnement à l’étranger. Aujourd’hui, Velan tire près de 90 % de ses ventes de ses activités d’exportation, et des acheteurs dans plus 60 pays ont mis la main sur ses valves d’acier de haute précision.

Son premier contact avec la Corée du Sud remonte à 1988. Velan était alors attirée par les faibles coûts de production et l’accès possible aux autres marchés de l’Asie. Depuis, ses activités ont pris énormément d’ampleur. Pour mieux servir ses clients, elle a même démarré une usine de fabrication sur place.

« Les Sud-coréens aiment acheter des produits fabriqués chez eux », affirme Joe Calabrese, directeur principal des ventes pour les marchés asiatiques chez Velan. « Ils aiment voir ce qu’ils achètent et connaître le lieu de fabrication, d’où l’importance d’être présent sur le marché. »

Lorsque Velan a choisi d’exporter en Corée du Sud, elle a trouvé un acheteur local pour faciliter la recherche de clients. Encouragée par ses débuts prometteurs, elle a démarré une usine de fabrication locale pour desservir le marché. Cette année, elle a ouvert sa troisième usine dans la région afin de rester concurrentielle sur ce marché, où la demande est soutenue.

« Trouver des représentants sur place prend un certain temps, mais le jeu en vaut la chandelle », soutient M. Calabrese.

Comme la majorité des Sud-coréens préfèrent également rencontrer en personne leurs partenaires pour cultiver une relation avec eux, les entreprises ont plus de chances de conclure une entente si elles se rendent sur place. De ce fait, nombre d’entreprises diront qu’il est indispensable d’avoir un représentant local pour rester dans la course.

« Pensez à trouver un représentant ou un distributeur, à nommer une société commerciale enregistrée comme mandataire ou à établir une succursale de vente dans la région », ajoute M. Dubuc.

« S’implanter en Corée peut prend beaucoup de temps. Au cours de ce processus, il est essentiel de trouver le bon partenaire sur le marché. Nous recommandons donc aux entreprises canadiennes de communiquer très tôt avec le Service des délégués commerciaux pour que nous les aidions à se trouver des partenaires qualifiés ou des acheteurs ou importateurs potentiels. »

« Le marché de la Corée du Sud bouge très rapidement, ajoute M. Calabrese. On ne s’y ennuie jamais. »

Pour savoir comment trouver un représentant à l’étranger, cliquez ici.

Catégories Asie-Pacifique

Comments are closed.

Affichages connexes