L’exportation « change la donne » : entrevue avec Ethan Song, de Frank + Oak

L’exportation « change la donne » : entrevue avec Ethan Song, de Frank + Oak

Le détaillant de vêtements Frank + Oak exporte depuis son lancement en 2012. L’entreprise montréalaise a commencé par vendre en ligne à la fois au Canada et aux États-Unis, puis a ouvert des établissements physiques en 2014. Aujourd’hui, elle distribue ses produits dans 40 pays, notamment aux États‑Unis, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Corée.

Vous pouvez en apprendre davantage sur leurs réussites à l’exportation ici.

Ethan Song, cofondateur et chef de la direction, donne quelques conseils aux autres exportateurs, d’après son expérience actuelle.

Quand et pourquoi avez-vous d’abord songé à exporter?

Notre entreprise est mondiale depuis le premier jour, car la concurrence et les occasions sont mondiales. Internet nous donne la capacité d’interagir directement avec le client.

Comment s’est déroulé votre parcours sur le chemin de l’exportation pour vous rendre où vous en êtes aujourd’hui?

La croissance de notre marque aux États-Unis nous a assurément mis sur la bonne voie. Nous n’aurions probablement pas progressé si vite sans nos voisins du Sud : leur marché et leurs médias sont bien plus importants, ce qui offre une visibilité accrue.

Quelle est la plus grande différence entre la vente au Canada et dans un autre pays? Comment vous y êtes-vous adapté?

Les attentes concernant l’expédition et le service à la clientèle varient d’un pays à l’autre. Les États-Unis, par exemple, sont en avance sur le plan du service à la clientèle. Les Américains sont habitués à une expédition et à un service à la clientèle rapides. Il suffit d’aligner nos normes sur celles du pays où nous faisons des affaires.

Comment l’exportation a-t-elle changé votre façon de commercialiser et de vendre vos produits et services au Canada?

Elle a complètement changé la donne. Notre marque a toujours eu l’air plus grosse qu’une marque qui a fait ses premiers pas à Montréal. Les Montréalais ont tout de suite vu que notre produit était populaire à Los Angeles et à New York, ce qui nous a aidés à bâtir une marque internationale.

Qu’avez-vous appris de l’exportation qui a profité à vos ventes et à vos activités au Canada?

Cela nous ramène à ce que j’ai dit sur la rapidité de livraison aux États-Unis. Nos activités canadiennes sont alignées sur la concurrence d’un marché difficile.

Parlez-nous de la meilleure leçon tirée d’une mauvaise expérience d’exportation.

Je n’arrive pas vraiment à en trouver une. Nous avons connu quelques ratés, mais rien de trop surprenant.

Que connaissez-vous aujourd’hui de l’exportation que vous auriez aimé savoir à vos débuts?

Je ne savais pas qu’il serait si facile de vendre aux États-Unis; j’ai toujours cru que ce serait un bien plus gros défi. Quand on sait à quel point les clients peuvent se ressembler – et grâce aux médias sociaux et à des plates-formes conviviales –, on peut attirer une clientèle sur un marché donné sans y mettre les pieds. Beaucoup de gens croient qu’il faut une présence locale, mais c’est faux.

Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les nouvelles PME au sujet du commerce d’exportation?

Nous importons beaucoup. Il suffit de comprendre les règles qui régissent le commerce, puisque l’importation et l’exportation peuvent toutes deux s’avérer très coûteuses. Je crois que beaucoup de gens n’y pensent qu’après coup. Peu importe le secteur, ces dépenses peuvent vraiment gruger vos marges.

Quelle est la principale qualité que tout bon exportateur devrait posséder?

Une sensibilisation aux marchés : on doit faire très attention aux différences de chaque marché et comprendre la culture d’affaires locale. Elles peuvent être subtiles, mais restent très importantes.

Catégories Exportation

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