Exporter dans l’industrie de la mode en constante évolution : Entrevue avec Rita Vinieris, fondatrice de Rivini

Exporter dans l’industrie de la mode en constante évolution : Entrevue avec Rita Vinieris, fondatrice de Rivini

Rita Vinieris est la fondatrice et la directrice artistique de Rivini, une entreprise torontoise spécialisée dans la confection de robes de mariée de luxe

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1. Quelle a été votre première vente à l’exportation?

Ma vente à l’exportation la plus mémorable a été réalisée le jour où la société Bridals By Lori, établie à Atlanta, dans l’État de Géorgie, a acheté notre collection. J’ai toujours en mémoire l’image de notre kiosque orné d’aquariums où nageaient des poissons rouges et décoré d’une ancienne échelle drapée d’organza. La fille de Mme Lori s’est arrêtée devant notre kiosque; elle a tant adoré les robes et notre présentoir qu’elle est revenue plus tard en compagnie de sa mère. Ce jour a marqué le début d’une merveilleuse relation qui dure depuis plus de 14 ans.

2. Comment cette occasion s’est-elle présentée?

Elle s’est présentée lors d’un salon professionnel.

3. Que savez-vous aujourd’hui que vous auriez aimé savoir à vos débuts?

À nos débuts, nous avons beaucoup procédé par tâtonnements, comme c’est le cas pour tout ce qu’on entreprend pour la première fois. On a ouvert plusieurs comptes qui ne cadraient pas forcément avec la marque. Il n’y a pas de formule toute faite pour connaître le succès, car l’univers de la mode possède ses particularités, sans compter que nos créations doivent être ajustées et avoir belle allure dans le magasin, à côté des autres marques. Mais ce n’est pas tout. Les responsables des comptes doivent avoir l’assurance que nous pouvons livrer la marchandise puisqu’ils prennent les commandes qui devront être exécutées dans six mois. Ils doivent savoir que vous survivrez et serez en mesure de poursuivre sur votre lancée.

4. Quels défis avez-vous dû surmonter aux États-Unis, votre plus important marché?

Chaque saison présente son lot de défis en raison de l’évolution des marchés et des tendances, et du fait que certains magasins sont inaugurés alors que d’autres ferment leurs portes. D’un point de vue stratégique, il est primordial de gérer tout cela en se concentrant sur les activités génératrices de croissance. Nous connaissons une constante progression en portant notre attention à chaque territoire ainsi qu’en tissant des relations et des partenariats soutenant notre réussite.

5. Alors que vous avez fait vos débuts sur le continent européen, quelles leçons avez-vous tirées de vos premières incursions sur les marchés internationaux?

Vous devez être présent dans la région où vous exercez des activités. En outre, il est impératif d’avoir une connaissance approfondie des marchés que vous ciblez.

6. Comment le paysage commercial a-t-il évolué depuis que vous vous êtes lancé dans l’exportation?

Lorsque nous avons fondé l’entreprise, Toronto abritait un véritable secteur du vêtement. Depuis, la fabrication a été délocalisée à l’étranger. Il est donc plus difficile de dénicher des personnes de talent à qui je puis confier mes designs. Voilà pourquoi j’ai déménagé une partie de mes activités de confection à New York. J’ai tenté de former une couturière. Or, il faut des années d’expérience pour confectionner le calibre de vêtements qui font partie de mes collections. Dans ce contexte, la formation ne constituait pas une solution viable.

7. Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les nouvelles PME au sujet du commerce d’exportation ?

Je leur dirais ceci : étudiez bien vos marchés pour déterminer comment votre produit s’insérera sur le marché visé et répondra aux besoins des clients. Et puis, assurez-vous d’accéder au financement qui vous permettra de franchir le cap des deux premières années d’activités.

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