John Gardiner est le directeur principal, financement et acquisition de nouveaux utilisateurs à Big Viking Games, entreprise établie à London et à Toronto, chef de file du développement de jeux mobiles et destinés aux réseaux sociaux.
Découvrez ici son exemple de réussite en exportation.
1. Quelle a été votre première vente à l’exportation?
Elle s’est réalisée tout naturellement parce qu’un des titres avec lesquels nous avons démarré l’entreprise exportait déjà. C’était donc dès le premier jour, en septembre 2011.
2. Comment cette première possibilité d’exportation s’est-elle présentée?
Par l’entremise de Facebook. Les joueurs paient Facebook, qui nous remet mensuellement le montant moins sa commission. Nous payons pour être sur Facebook, car c’est un immense bassin de joueurs et un énorme marché, et nous pouvons aussi y faire de la promotion. C’est assez cher, mais cette plateforme nous donne les meilleurs résultats; Facebook est notre plus grande source de revenu. Quelques-uns de nos jeux sont aussi offerts dans les boutiques d’applications mobiles d’Apple et de Google.
3. Que connaissez-vous aujourd’hui de l’exportation que vous auriez aimé savoir à vos débuts?
Ces quatre dernières années, je dirais que notre apprentissage le plus marquant a été de comprendre les effets que peuvent avoir les opérations de change. Les fluctuations ont de grandes incidences, bonnes et mauvaises. Apprendre à faire des ajustements et à se protéger des grands mouvements de devises est important. Nous n’avons aucune prise sur les fluctuations, mais certaines mesures s’offrent à nous, comme la couverture ou le retrait de liquidités au bon moment. D’ailleurs, Facebook nous paie uniquement en dollars américains, et environ 95 % de nos recettes viennent de joueurs à l’international, surtout des États‑Unis.
4. Comment le commerce a-t-il changé depuis que vous vous êtes lancé en affaires?
Pour nous, le changement majeur a été le virage mondial vers les jeux mobiles, assorti à la croissance fulgurante de notre marché. Aux États‑Unis, en 2015, le secteur des jeux vidéo pesait 23,5 milliards de dollars et comptait plus de 155 millions de joueurs assidus. Notons que deux de nos jeux les plus populaires ciblent les femmes de plus de 35 ans; si l’on considère globalement le marché des jeux, il s’agit du segment ayant eu la plus forte croissance depuis que notre entreprise a vu le jour. Aujourd’hui, ma mère joue plus que moi; c’est l’avenir des jeux vidéo.
5. Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les nouvelles PME au sujet du commerce et de l’exportation?
À mon avis, il est essentiel de bien comprendre les questions fiscales et d’élaborer un plan pour les gérer. En effet, connaître les règles propres à l’endroit où vous vendez ou distribuez vos produits et tirer profit du soutien gouvernemental qui s’offre à vous peut tout changer.
