Green Prairie fait les foins… pour le bétail du monde entier

Green Prairie fait les foins… pour le bétail du monde entier

La demande mondiale en viande et en produits laitiers augmente de façon soutenue, et les consommateurs surveillent de plus en plus les pratiques de l’industrie agroalimentaire. Il s’ensuit une augmentation de l’intérêt pour le fourrage sain et de qualité qui ne peut être que de bon augure pour Green Prairie International (GPI), une entreprise qui marie les conditions agricoles optimales du sud de l’Alberta à des méthodes novatrices de récolte, de compactage et de transformation du foin.

Cette entreprise de Lethbridge a acquis une capacité d’exportation considérable en vendant du foin de luzerne et de la phléole des prés, produits qui ne poussent pas – ou qui poussent en quantités insuffisantes,– dans certaines régions explique son président, John Van Hierden.

« Notre climat est idéal pour la phléole des prés et d’autres fourrages », souligne-t-il, ajoutant que GPI possède ses propres installations, mais traite aussi avec divers fournisseurs albertains. L’entreprise expédie environ 100 000 tonnes de balles de foin par année au Japon, en Corée, en Chine, à Taïwan, aux Émirats arabes unis et en Europe. Elle jouit notamment d’une solide relation avec le Japon depuis 25 ans.

« Nous avons établi le contact avec les sociétés japonaises par l’intermédiaire de nos courtiers de l’époque, explique M. Van Hierden. Au Japon, la qualité et le prix ont toujours été des facteurs déterminants. »

Selon M. Van Hierden, le marché japonais se distingue sur deux points : l’importance des caractéristiques physiques du fourrage – comme la couleur – et le besoin dominant en phléole des prés, une herbe à longues fibres. Les clients des autres pays demandent plutôt du foin de luzerne (dont la valeur fourragère est élevée vu son contenu riche en protéines et en calcium et ses fibres faciles à digérer) ou un mélange des deux.

M. Van Hierden constate que la qualité est au cœur de toutes les dimensions de la société japonaise, ce qui influence le processus d’achat.

Offrir des produits de qualité supérieure, GPI en a fait son mot d’ordre pour tous les marchés, pas seulement le Japon, ajoute-t-il.

D’après Joey St-Pierre, directeur principal de comptes à Exportation et développement Canada (EDC), Green Prairie est l’exemple même d’une entreprise qui a réussi à gagner un avantage concurrentiel en se servant des atouts propres à sa région.

« Les agriculteurs canadiens profitent d’une abondance de terres arables et d’eau douce. Dans plusieurs régions du globe, les terres sont rares ou l’eau, inaccessible. Il serait insensé d’utiliser les terres pour ce genre de culture plutôt que pour cultiver des produits de plus grande valeur. »

M. St-Pierre a vu s’accroître les capacités d’exportation de Green Prairie tout au long de la longue relation que celle-ci entretient avec EDC. Un accroissement qu’il attribue à une offre excellente, à des produits recherchés et à un contrôle de la qualité hors pair.

Innover

Pour M. Van Hierden, l’innovation est essentielle pour garantir une qualité et des prix concurrentiels, ne serait-ce que parce que ses produits dépendent de la météo et que la période de récolte est courte.

« L’innovation nous permet d’accélérer la récolte, le compactage et la transformation tout en atténuant les risques météorologiques. Par exemple, nous compactons le foin deux fois plutôt qu’une pour optimiser la charge des conteneurs et réduire les coûts d’expédition. Cette innovation nous permet de demeurer concurrentiels. »

Grâce à des méthodes de compactage dernier cri, GPI peut caser jusqu’à 26 tonnes de fourrage par conteneur de 12 m (40 pi). Sans compactage, on dépasse difficilement 8 tonnes.

Diversification

L’entreprise a récemment décidé d’expédier aussi en petites quantités. « Nous avons diversifié nos activités : nous offrons de la nourriture pour animaux domestiques, par exemple de petites balles de foin pour les lapins et les cochons d’Inde, explique M. Van Hierden. Nous exportons surtout aux États-Unis, mais nous pouvons créer des emballages personnalisés pour nos clients de partout. »

Bref, GPI a trouvé un nouveau débouché et a décidé d’en profiter. L’entreprise exporte aussi différents produits céréaliers. « Nous avons notre équipe de commercialisation des céréales à Lethbridge. Elle achète surtout de l’avoine de la région pour le commercialiser à l’échelle mondiale. »

« Je crois qu’il est très important pour un exportateur d’innover constamment, de rechercher les occasions d’affaires et d’explorer de nouveaux marchés », conclut M. Van Hierden.

Conseils de John Van Hierden, président de GPI, aux exportateurs

  • Contrôlez la qualité. Votre produit doit être de qualité supérieure, peu importe le marché. GPI surveille la qualité des fourrages à toutes les étapes de la production en les classant de façon juste et objective.
  • Renseignez-vous sur les marchés pour répondre aux besoins internationaux. Si vous connaissez les aspects socioculturels d’un marché, par exemple l’importance de la qualité au Japon, vous pourrez mieux satisfaire vos clients et créer des liens durables.
  • Reconnaissez les occasions d’étendre vos activités. Lorsque vous réussissez dans un secteur, exploitez vos infrastructures et votre réseau. Soyez à l’affût des débouchés et lancez-vous en faisant une étude de marché exhaustive et en adoptant une approche solide de développement.
Catégories Agroalimentaire

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