Photo : MEGA Brands

Histoire des jouets – Le Canada, méga capitale des jouets grâce à MEGA Brands

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Peu de gens le savent, mais Montréal, bien connue pour son atmosphère dynamique et enjouée, est aussi le terrain de jeu de la plus grande usine de jouets d’Amérique du Nord, la neuvième au monde.

Cachée dans un parc industriel sans prétention s’étale l’usine moderne de MEGA Brands– décorée de ses blocs exclusifs, multicolores et ornés de motifs.

Les blocs sont offerts en diverses tailles : surdimensionnés pour les tout-petits (la compagnie est leader mondial dans cette catégorie); moyens et petits pour les enfants plus âgés, et même les adultes.

L’usine déborde d’activités – quelque 150 artistes, concepteurs, ingénieurs et autres spécialistes s’activent sur de nouveaux thèmes, personnages et technologies pour produire les jeux de construction de blocs à emboîter et les personnages animés pour collectionneurs.

Des imprimantes en 3D sortent des prototypes de nouveaux blocs et personnages, pendant que les experts en construction créent des modèles pour jouets et grandeur nature.

Des élèves – invités pour tester de nouveaux produits – se déplacent sur un monorail qui traverse l’usine, le long d’un large corridor où des machines de moulage par injection à la fine pointe utilisent chaque année environ 5 000 moules en plastique différents.

La compagnie s’enorgueillit aussi de l’équipement le plus perfectionné sur le marché pour compter les blocs. Relativement nouvelle, cette invention, une adaptation du tri des comprimés de l’industrie pharmaceutique, a permis à l’entreprise de rapatrier une bonne partie du travail, effectué jusqu’ici manuellement en Chine.

« Plus de la moitié de nos jouets MEGA BLOKSMD sont maintenant fabriqués au Canada, et tous sont conçus ici, à Montréal », précise Bisma Ansari, vice-présidente, Marketing.

Terrain de jeu mondial

Chiffres en bloc

Chiffres en bloc

L’entreprise a aussi des contrats de licence avec certaines des plus grandes marques de jouets et de jeux comme Barbie (Mattel), Skylanders (Activision) et Halo (Microsoft), qui contribuent à leur popularité respective.

« Nos produits se vendent maintenant dans plus de 100 pays », dit Marc Bertrand, président et chef de la direction, qui gère MEGA Brands avec son frère Vic, chef de l’innovation.
« L’idée, née il y a presque 30 ans de l’imagination de nos parents Rita et Victor (combinés pour former le nom d’origine RitVik) a finalement engendré une marque mondiale », ajoute M. Bertrand avec fierté.

« Le génie de nos parents a été de comprendre le potentiel des jeux de construction dans le développement de l’enfant, pratiquement dès la naissance. Ils ont été les premiers à lancer les gros blocs de construction, qui sont à l’origine de MEGA BLOCKS en 1985.

« Pour les préscolaires, MEGA BLOKS est aujourd’hui le premier jouet de construction au monde. Et pour les plus de cinq ans, nous sommes solidement au deuxième rang. Nous avons lancé cette catégorie dans les années 1990, après l’expiration des brevets de LEGO », explique-t-il.

Pas toujours un jeu d’enfant

Photo : Mega Brands

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Fabriquer des jouets est un plaisir, mais les affaires sont rudes.

C’est après l’acquisition d’une firme étatsunienne, propriétaire d’une gamme de produits qui avait été rappelée et abandonnée, que MEGA Brands a dû relever son plus grand défi. A suivi la récession de 2008-2009, qui a mis sa survie en jeu.

En 2010, la compagnie a pu restructurer ses capitaux propres et sa dette avec l’appui de divers investisseurs et prêteurs clés, dont EDC.

« En rétrospective, nous avons appris l’importance d’une marque. C’est finalement la force de la marque MEGA BLOKS qui a convaincu les investisseurs de soutenir notre plan de restructuration et nous a permis de rebondir », affirme M. Bertrand.

En 2012, le chiffre d’affaires total de MEGA Brands a dépassé 420 millions de dollars, en hausse de 12 % par rapport à 2011. Pour 2014, la compagnie vise le demi-milliard de dollars, indique M. Bertrand.

Il souligne qu’EDC appuie MEGA Brands grâce à son Assurance comptes clients depuis plus d’une décennie et qu’elle a participé au financement nécessaire à l’acquisition de Rose Art en 2005.

« EDC nous a soutenus pendant les années difficiles, en contribuant à régler les problèmes avec nos clients étatsuniens et internationaux. Et en 2009, elle nous a aidés à sortir de la crise de liquidités, ce qui a mené à la restructuration réussie de 2010 ».

L’innovation au superlatif

L’innovation est à MEGA Brands ce que l’emplacement est à l’immobilier.

« Chaque année, nous remplaçons de 40 à 50 % de la gamme de produits, en ajoutant de nouveaux personnages et thèmes, et nous investissons jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires en R-D, dit M. Bertrand. Ce qui nous place dans les 100 premières compagnies canadiennes quant aux sommes totales investies en R-D. »

L’entreprise maintient son leadership et ses succès à l’export de trois autres manières importantes, selon Mme Ansari.

1. Innovation des produits.

« Nous intégrons de nouveaux modèles de jeu dans nos produits de construction. Par exemple, notre nouveau Billy Beats – le piano musical dansant de MEGA BLOKSMD FIRST BUILDERSMC, destiné aux tout-petits, combine construction, musique et danse.

« Tous nos jeux de construction encouragent le développement et le jeu postconstruction. Il en est de même des personnages constructibles à micro-action, plus détaillés et articulés que ceux de tous nos concurrents, qui stimulent l’intérêt des collectionneurs – enfants ou adultes. »

2. Contenu unique.

Grâce à un portefeuille de partenaires titulaires de marques permanentes et branchées, les produits de MEGA Brands complètent d’autres activités, comme les jeux en ligne, les vidéos et les émissions de télévision.

3. Valeur sensée.

« Nous offrons aussi un excellent rapport qualité-prix pour que les consommateurs puissent faire des choix judicieux. »

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