Auteure Barbara Grinfeld

La salubrité alimentaire à exporter

Les entreprises canadiennes peuvent tirer parti de la bonne réputation du Canada à l’étranger à l’égard de la salubrité alimentaire.

La plupart des personnes pensent que la salubrité des aliments est uniquement l’affaire de l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Dans ce contexte, c’est la somme des contrôles et des régulations du système agroalimentaire canadien qui assure la consommation sécuritaire de produits canadiens et étrangers.

Pour les Canadiens qui exportent les produits agroalimentaires, la salubrité alimentaire découle aussi d’un ensemble de compétences que l’on peut promouvoir en se servant de notre réputation pour les produits de base, les aliments transformés et les boissons, sains et de haute qualité. À EDC, nous nous tournons désormais vers la sécurité alimentaire en tant que catégorie de biens et services que les entreprises canadiennes peuvent exporter dans le monde entier.

Les sous-catégories que nous avons repérées à ce jour sont les systèmes de traçabilité, la technologie de balayage, les épreuves de laboratoire, l’emballage et la conservation alimentaires, le transport et l’entreposage sous froid et le conseil.

La traçabilité, par exemple, devient de plus en plus importante en raison de la « fraude alimentaire ». Citons le scandale récent en Europe avec la substitution de la viande bovine par la viande chevaline, entraînant une grave crise de confiance auprès des consommateurs. Au Canada, les systèmes de traçabilité sont présents dans nos supermarchés avec des aliments comme le poisson qui sont étiquetés avec des renseignements au sujet de l’endroit où ils ont été capturés.

Les épreuves de laboratoire focalisent sur la détection rapide d’agents pathogènes tels Listeria et E. Coli afin d’éviter des effets néfastes pour les consommateurs et les chaînes d’approvisionnement. Les balayeurs peuvent détecter des corps étrangers ou confirmer les attributs de qualité d’un produit, tels que la quantité de matières grasses dans un lot de lait.

À EDC, nous sommes à la recherche d’entreprises canadiennes actives dans ces activités de salubrité alimentaire afin de mettre en vedette la pleine valeur que ces intervenants canadiens apportent à ce domaine. Nos compétences en matière de la chaîne de valeurs en salubrité alimentaire sont-elles suffisantes pour attirer des acheteurs étrangers? Nous le pensons et nous poursuivons l’ajout de sociétés pertinentes à notre liste.

Par ailleurs, nous avons constaté une demande croissante d’équipements, de technologies et de services liés à la salubrité alimentaire. Walmart, par exemple, dans le cadre de sa stratégie de pénétration du marché indien, a promis d’appuyer et de former des entreprises locales pour assurer la sécurité de sa chaîne d’approvisionnement. Pour des marchés émergents comme la Chine, où la classe moyenne connaît un essor rapide, les produits importés peuvent souvent donner lieu à une majoration de prix pour la sécurité et la qualité.

Il y a également un potentiel pour les sociétés canadiennes dans la prestation de services de conseils en matière d’installation sécuritaire et surveillance d’usines, activités qui peuvent revêtir de l’intérêt chez les clients actifs aux marchés émergents. Dans bien des cas, les entreprises canadiennes peuvent appliquer leur savoir-faire à une solution de biens et services complète qui favorise la sécurité alimentaire.

Connaissez-vous une société de salubrité alimentaire que nous devrions inclure dans nos recherches? Envoyez un courriel à Barbara à cette adresse : bgrinfeld@edc.ca

Catégories Agroalimentaire, Perspectives sectorielles

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