« Si vous voulez croître, vous recevrez sûrement de l’aide en cours de route » : le parcours d’exportation de Glint Innovation raconté par Tarik Chakrellah

« Si vous voulez croître, vous recevrez sûrement de l’aide en cours de route » : le parcours d’exportation de Glint Innovation raconté par Tarik Chakrellah

Selon une étude du Conference Board du Canada, les PME appartenant à de nouveaux immigrants sont plus enclines à exporter, et elles comptent parmi les plus florissantes. Voici une série qui en dresse le portrait. 

Tarik Chakrellah est cofondateur et directeur de l’analyse des données de Glint Innovation, une plateforme de collaboration novatrice de Toronto.

Apprenez-en plus sur son parcours d’exportation.

Où êtes-vous né? Quand et pourquoi êtes-vous venu au Canada?

Je suis né au Maroc et j’y ai grandi. Plus vieux, j’ai déménagé en France, puis au Royaume-Uni pour mes études. Mon emploi dans ce pays ne répondait pas à mes attentes professionnelles; j’ai donc postulé pour un poste au Canada et reçu une offre intéressante. Je suis arrivé ici en 2010.

Aviez-vous des hésitations particulières à l’idée de devenir entrepreneur au Canada? Avez-vous affronté des épreuves, des obstacles?

Je n’en connaissais pas beaucoup sur le démarrage d’entreprise. Nous avons fait nos recherches et appris que le gouvernement canadien aide les entrepreneurs. Nous avons aussi eu de l’aide du réseau MaRS, qui offre ressources, formation et espace de bureau aux entreprises en démarrage.

Avez-vous utilisé des ressources ou du soutien pour faire croître votre entreprise? Si oui, qu’est-ce qui vous a été le plus utile? Si non, auriez-vous aimé avoir accès à plus d’outils?

Nous avons suivi des ateliers sur le lancement d’entreprise et présenté notre projet à des consultants. On nous a dit de nous lancer sur le marché. Plus tard, nous avons acquis nos premiers clients, et cela nous a donné l’espoir et la confiance nécessaires pour continuer.

Au début, chacun de nous a investi de son propre argent; maintenant, nos recettes nous permettent d’engager des employés. Et bientôt, nous chercherons des investisseurs – nous avons déjà repéré quelques intéressés. Nos recettes actuelles sont d’environ 500 000 $, mais notre objectif est de 2 000 000 $.

Notre siège social est à Toronto, et nos bureaux satellites, à Londres et San Fransisco. La plupart du temps, nous collaborons à distance.

Quand et pourquoi avez-vous commencé à exporter?

Dans la seconde moitié de 2014. Nous avons modifié notre plateforme pour y intégrer les utilisateurs de Microsoft, puis avons fait notre entrée sur Yammer, un réseau social professionnel. C’est alors que nous avons reçu des demandes des États-Unis (notre premier client étranger), de la France et de l’Angleterre. Un peu plus tard, les Émirats arabes unis ont organisé l’année de l’innovation. Avec l’aide de CanExport, nous nous y sommes rendus pour promouvoir notre travail. Voilà comment nous avons percé le marché du Moyen-Orient.

Pourriez-vous nous décrire votre parcours d’exportation?

Partenaire de Microsoft, notre entreprise a bénéficié de son vaste réseau et des débouchés à l’exportation qui s’y rattachent. Nous sommes de nouveau sur Yammer : une preuve de confiance dont nous sommes fiers. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de difficulté ni de problème, et cela nous motive. Avoir l’appui d’entreprises de renom, comme National Geographic au Royaume-Uni, nous donne toute la confiance pour continuer d’exporter.

Quelle est la plus grande différence entre faire des affaires au Canada et à l’étranger?

Comme nous exportons des logiciels, il n’y aucun contact humain. D’expérience, les clients britanniques, australiens et français ressemblent sensiblement aux clients canadiens. En revanche, ceux du Moyen-Orient aiment bien rencontrer les fournisseurs.

Selon les études, les entreprises appartenant à des immigrants tendent davantage à tisser et à renforcer leurs liens d’affaires ailleurs qu’aux États-Unis. Est-ce que cette idée se confirme par votre vécu?

Connaître la langue d’un marché ou y avoir une personne-ressource ou de l’expérience est un atout. Nous n’avons pas mis à profit les liens tissés en Europe et au Moyen-Orient pour vendre notre produit, mais comptons cultiver les débouchés au moyen de nos réseaux. Notre prochaine cible : l’Amérique du Sud. Alberto Perez, cofondateur, vient de la Colombie.

Faites-vous du commerce ou avez-vous des relations d’affaires dans votre pays natal?

Non. Nous n’exportons pas au Maroc, mais c’est assurément un marché potentiel.

De quoi êtes-vous le plus fier dans votre parcours professionnel?

De notre premier client : quel sentiment de réussite! Ce qui nous rend fiers, c’est le risque que nous avons pris en faisant le saut. Je suis aussi fier de notre persévérance. C’est à force de travailler que nous avons réussi.

Quel conseil donneriez-vous aux Néo-Canadiens qui veulent se lancer en affaires ou étendre leurs activités?

Vous devrez y mettre du temps et des efforts. Croyez en votre potentiel et engagez les bonnes personnes, celles qui croient réellement en vos idées.

De plus, les organismes gouvernementaux et les réseaux d’entrepreneurs offrent un soutien incroyable aux Néo-Canadiens. Pour cette raison, si vous voulez croître, vous recevrez sûrement de l’aide en cours de route.

Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les PME au sujet du commerce d’exportation?

Le succès passe par une étude minutieuse et une certaine prise de risques.

Catégories Exportation

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