Perspective régionale : L’Europe

L’Équipe Europe d’EDC couvre 27 pays d’Europe occidentale et centrale, de l’Irlande à la Pologne, de la Finlande à l’Italie – territoire immense aux nombreuses cultures et aux systèmes juridiques aussi complexes que différents!

Assurément, l’Europe est aux prises avec de sérieux défis, notamment une récession dans sa région méridionale. Les entreprises européennes axées principalement sur les marchés de l’Union européenne (UE) écopent le plus. À titre d’exemple, dans le secteur automobile européen, les équipementiers allemands présents sur les principaux marchés hors de l’Europe, tels que la Chine et l’Amérique du Nord, ne cessent d’établir de nouveaux records de vente alors que leurs homologues français, toujours tournés vers l’UE, sont mis à rude épreuve. Dans l’ensemble, l’Allemagne s’en tire assez bien et demeure le moteur économique de l’UE.

Obtenir du financement s’avère surtout difficile auprès des grandes banques européennes, et il y a donc un manque à gagner dans la capacité de prêter aux entreprises. Les compagnies de taille moyenne sans accès aux marchés financiers, tout particulièrement, sont à la recherche de financement additionnel. Grâce à sa cote AAA, EDC est un partenaire prisé qui a une perspective à long terme et peut donc offrir une capacité de prêter indispensable.

Aligné sur les forces industrielles du Canada, le secteur automobile est prioritaire en Europe. Nous avons récemment consenti un prêt à Plastic Omnium, fournisseur de pièces français de niveau 1, pour l’encourager à acheter davantage à des fournisseurs canadiens. Cette entreprise familiale – et joyau caché – a un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros et est présente sur les marchés mondiaux, notamment aux États-Unis et au Canada. L’Europe compte de nombreuses entreprises semblables de taille moyenne avec lesquelles les sociétés canadiennes peuvent faire affaire.

Des TIC à l’infrastructure

L’information et les communications constituent un autre secteur d’intérêt puisque nombre d’importants fournisseurs de télécoms sont établis en Europe. Nous entrevoyons des débouchés pour les entreprises canadiennes pouvant offrir de nouvelles solutions dans des domaines de croissance comme la voiture branchée sur Internet et les services électroniques de santé.

On constate en Europe centrale une forte demande de projets d’infrastructure et de partenariats public-privé. De nouveaux projets pétroliers et gaziers voient le jour; ils feront appel à de grands acteurs du Royaume-Uni et de la Scandinavie ainsi qu’à de nouvelles ressources dans des pays comme la Pologne (p. ex. le gaz de schiste). Voilà autant de domaines où les Canadiens peuvent faire valoir leurs compétences et technologies.

L’UE en bref

• 27 pays et 500 millions d’habitants
• Plus grand importateur de biens du monde, près de trois fois les importations des États-Unis
• Deuxième partenaire de commerce et d’investissement du Canada
• Part des exportations du Canada : a doublé de 2002 à 2011, passant de 4,5 % à quelque 9 %

Fait à noter, l’Europe occidentale est une plaque tournante pour les chaînes d’approvisionnement sur les marchés émergents. Nous aidons les entreprises canadiennes à s’y intégrer, surtout dans les domaines de l’électricité et de l’infrastructure en Afrique et en Europe orientale.

Je l’ai déjà mentionné, les pays de l’UE présentent des cultures et des systèmes juridiques fort différents. Ainsi, les entreprises allemandes et françaises sont assez hiérarchisées. En Allemagne, il faut se prendre trois mois à l’avance pour rencontrer les cadres supérieurs d’une entreprise. Et, aux yeux d’un étranger, l’entreprise française peut sembler un vase clos.

À la lumière de ces traditions de longue date, un bon réseautage est essentiel pour accéder aux décideurs. Collaborer avec les institutions financières locales – comme le fait EDC – aide à ouvrir des portes. De même, le Service des délégués commerciaux du Canada possède en Europe de nombreux contacts et une expertise locale reconnue. Ensemble, nous pouvons vous aider à nouer des liens, voire boucler des transactions avec des entreprises européennes mondiales.

Dans la conjoncture économique actuelle et à la perspective d’un accord de libre-échange avec l’UE, le Canada est plus que jamais dans la mire de beaucoup d’entreprises européennes – à la fois comme partenaire et comme lieu d’investissement. Mes collègues – Charles Edgeworth, Anna Wozniak et Anna Pipin – et moi serons heureux de vous aider à prospérer en Europe.